Le musée de la Chasse et de la nature met en scène le rapport de l’homme avec l’animal au cours de l’histoire. Ce musée très scénographié a été inauguré par André Malraux. Il était à son origine uniquement logé dans l’hôtel Guénégaud signé par Mansart, et a été par la suite étendu à l’hôtel de Mongelas.
Prenant souvent l’allure d’un cabinet de curiosités, la scénographie profite d’une architecture flatteuse doublée d’une décoration soignée.
On fait de curieuses rencontres !
On apprend qu’au moyen âge, on voit dans le cerf, des signes qui renvoient au tout puissant. La tombée et la repousse des bois rappellent la résurrection du Christ. Les dix cors, que l’on peut souvent compter dans la ramure du bel animal, évoquent les dix commandements. En réalité, c’est certainement la majesté du cervidé qui a probablement séduit la noblesse.
De jeunes enfants confondraient ils ce louveteau à un chien ? Observons sa dentition.
Si le cerf est majestueux et divin, le loup est fourbe, cruel, voire diabolique. C’est lui qui croise le pas de l’homme et entrave parfois sa domination. Il est détesté des paysans, encore aujourd’hui. Au moyen âge, les loups partagent les forêts avec les vagabonds et les voleurs. Au début du IXe siècle, l’ennemi des paysans est le même que celui d’aujourd’hui. Charlemagne créé les luparii par le capitulaire de Willis en 812 ou 813 : « Les propriétaires ruraux doivent avoir dans leur ministère, deux chasseurs de loups ».
4 faucons
Portrait de Philippe le Beau, duc de Bourgogne, vers 1490. La fauconnerie était pratiquée par les nobles. On portait l’oiseau au poing pour affirmer son rang social.
Cette toile exprime le sentiment maternel chez le chien. Jean Baptiste Oudry (1686-1755). On s’éloigne tout juste du discours anthropocentrique de Descartes.
Deux splendides léopards dans une salle exposant un grand nombre de trophées et d’armes.
Tromblon à Silex ayant appartenu à Eugène de Beauharnais (fils adoptif de Napoléon 1er)
Actuellement et jusqu’au 17 septembre 2025, l’exposition Uchronie vient enrichir l’exposition permanente. Uchronie exprime notre relation à la nature et à la technologie offrant une vision alternative et fictive, peut-être dans la mouvance Hans Ruedi Giger qui créa l’univers d’Alien.
Les œuvres de Vincent Fournier peuvent se voir au Métropolitain Museum de New York, au Centre Pompidou à Paris, au Mori art Museum de Tokyo, à la fondation Louis Vuitton et au musée de la Chasse et de la Nature.
Nerine incognita – Vincent Fournier
Panthère nostalgique – Vincent Fournier
Oiseau Radio – Vincent Fournier
Musée de la Chasse et de la Nature
62 Rue des Archives, 75003 Paris
Du mardi au dimanche de 11h00 à 18h00. Nocturne le mercredi jusqu’à 21h30
https://www.chassenature.org/